_ Première Année.- N°15 Le Numéro : 25 centimes nt Octobre 1911

Le Courrier

Cinématocéraphique

ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT

nt Directeur: CH. LE FRAPER LA PUBLICITÉ ne RAS AAA ; Rédéetion et Administration: FUPREE ù Unan, , PONS 49 50 | 9, Rue des Petites-Ecuries, PARIS aux Bureaux di Journal

= a A S Fe de,

Le File d Art”: )

| LE PARDON

Scènes de Ja Vie’ .Elégante du Grand Monde

INTERPRÉTÉES PAR M” Nelly CORMON, du Vaudeville À Simone FRÉVALLES, de la Porte-Saint-Martin *) MM. MONTEAUX, du Théâtre Réjane POUCTAL, de la Porte Saint-Martin

; R(16,rue Grange-Balelière, PARIS }

L'Agence Dénérale TT 0

donne en location

TOUTES LES ARRENRES VUES

des

Meilleurs Fabricants du monde entier

| ; ET EN PLUS

CAMERA CELA CELL PACE EUAIPEUL :

Ÿ Ce que personne autre ne peut donner ;

66 9 | 99 “Ee Film d'Art et les marques dont elle est concessionnaire Eclipse Radios

Le Film des Auteurs

Urban Urbanora «|

‘si (COMPAGNIE GÉNÉRALE DU CINÉMATOGRAPHE

Société anonyme au Capital de 500.000 francs

VENTE” EE el COS GIE COUN LE, AUTBE ERR"L Siège social: k. À x Succursale : 40, Boul. Bopne-Nouvelle, PARIS Concessionnaire exclusif 10, Rue de Paris, LILLE D'E

LA SIN CINES

11, Rue Saint-Augustin, PARIS 17, Avenue du Roi, BRUXELEES

PROGRAMME No XI

LA BAGUE DE LA REINE, drame historique (affiche). + + + . + . + + + : 368 mètres. PESTTROIS'TANTES DE MARCEPELE comedie ER To TU 220 AVENTURE AUX COLONIES drame (affiche) 17 "0 RON ENT M OR ER 0 QUES LÉA GOURMANDE, comique. : . L DT RE EME LU NE POSE TONTOLINI ETES DEUX: VIBIBÉES FILPBS; comique? 22 TE MN EU Te ISLE ZLAIRE;tplein air 01 ee UE SM STRESS RE RER Ne Rent ON re AO GR EE DE NORDISK #F _— | L'Acteur Soldat, comique Le LS tr HET ES RDS EMèTÉES Cette Serraïre : : (106 Masque au Chloroforme, dames MU LME PNAGARNT EE ee DE

LA SELIG POLYSCOPE

Angoisses Maternelles

= —- 820 mètres (affiche) =

"3 # EXPLOITANTS x + es |

H voulez un programme

H à Intéressant ——

Vaprié a Inédit - |

Adressez-vous à la

Compagnie Générale du Cinématographe

L. ACBERT

TÉLÉPHONE: 303-91

40, Boul. Bonne-Nouvlle, Paris ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE :

AUBER -FILM - PARIS

| SUCCURSALE A L | L L E | Téléphone : 25-17 70, RÛE DE PARIS

Première Année. - 15

Le Courrier

RS

Cinématoéraphique

ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT

ABONNEMENTS :

FRANCE . Mon conne el eo DtFr: ÉTRANGER | LT PE ae 9 ae

Directeur : CH. LE FRAPER

LA PUBLICITÉ

est reçue

Rédaction et Administration :

9, Rue des Petites-Ecuries, PARIS

aux Bureaux du Journal

Le Prix des Films

Il faut avouer qu'au Cinéma nous sommes des gens réellement extraordinaires !

Dans aucune autre industrie, les objets de valeurs dissemblables ne se vendent le même prix. C'est Pourtant ce que nous constatons depuis que le Cinéma existe, et nous ne serions pas éloignés de penser que la crise cinématographique que nous subissons ne découle précisément de cette anomalie.

Est-il en effet normal de vendre 1 fr. 25 le mètre une vue qui a coûté 50.000 francs, et de vendre exac- lement le même prix une autre vue dont le prix de revient excède à peine la valeur de la matière pre- mière employée. Personnellement, nous avons élé frappés de cet état de choses complètement incom- préhensible. H y a d’ailleurs mille choses incom- préhensibles dans notre corporation. Nous nous promettons de les examiner à tour de rôle, et nous Sommes absolument persuadés que nous exprimerons ainsi les pensées intimes de tous les cinématogra- phistes du monde.

Enétudiantsincèrementcette question, noussommes arrivés à déterminer le pourquoi des exclusivités mul- tiples dont se plaignent à juste titre MM. les exploi- lants, et à limputer au tarif unique des films. Ces exclusivités deviennent, d’ailleurs, par suite de Ja Mauvaise organisation du marché, une véritable mesure conservatoire pour certains films d'un priæ d'établissement exhorbitant. MM. les exclusivistes

euvent donc justifier de circonstances atténuantes. Nous ne sommes pas étonnés qu'un fabricant qui a dépensé une somme formidable pour établir un film sensationnel en demande à ses acheteurs la juste rémunération.

L’exclusivité haïssable permet à l'éditeur d'essayer d’'amortir l'argent qu'il a dépensé dans son film, mais éHe “lèse gravement les intérêts de tous les petits exploitants qui se trouvent mis, par le fait de la

surélévation des tarifs de location, hors d'état de payer le film à succès, placé dans cette siluation spé- ciale.

Il est certain, ainsi que le disait dernièrement un de nos collaborateurs Triple-Sec, dans une de ses inté- ressantes lettres, qu’il est anormal, anticommercial, de payer une belle bande, bien étudiée, tirée d’un scénario littéraire grevé de droits d’auteur onéreux, admirablement interprétée par des artistes de talent, par de grands artistes, mise en scène dans des décors reconstitués à prix d’or, au même tarif qu'un plein air insignifiant, n'ayant coûté que la peine de prendre le bateau et d'aller par exemple de Paris à Saint-Germain.

N'est-il pas inimaginable de facturer 1 fr. 25 le mè- tre, des films comme Zigomar, la Mégère apprivoisée l’'Usurpateur, Maternilé, le Mémorial de Saint- Hélène, la Traite des Blanches, la Rivale de Richelieu, Madame Sans-Gène, l'Enfer, la Dame aux Camélias, etc. Nous posons la question sans la résoudre. Nous la posons à tous ceux, éditeurs, loueurs ou exploitants qui, mieux qualifiés que nous, l'ont étudiée, pièces en mains, et en ont subi les désastreux effets.

Yaurait-il intérêt à tarifer les films proportionnelle- ment à leur valeur? Quelles seraient les conséquences probables d’une telle évolution ?

Il nous semble à priori que la première consé- quence du nouvel état commercial du marché des films tendrait à rendre inutiles les monopoles variés dont nous sommes infestés maintenant, puisque le monopole n’a qu’un seul but: celui de vendre à son prix réel, un film valant mieux que les autres.

La crise latente dans laquelle nous vivons s’alté- nuerait petit à petit. Les fabricants, n'étant plus dans l'obligation de faire beaucoup, produiraient moins, feraient mieux. Une sélection très nette se produirait et le marché se dégagerait mathématiquement, par un jeu d'équilibre facile à comprendre.

L'exploitation bénéficierait au premier chef de ce nouveausystème.[ly auraitdes films ätous prix.Il yen aurait pour toutes les bourses. Chacun monterait un

4 _LE COURRIER CIN ÉMATOGRAPHIQUE

spectacle et pourrait en établir.le coût proportionnel- lement à la recette moyenne de l'établissement, sans risquer de passer le même programme que le voisin et sans plus s'occuper du cauchemar des premières semaines.

Dans le département de la location, il n’y aurait pas le plus petit malaise. Les loueurs loueraient leurs films en se basant sur leur prix d'achat. Rien de plus simple.

Nous reviendrons sur cette question d'actualité brülante, après nous être solidement documentés. En attendant, nous faisons appel à l'expérience de tous nos lecteurs et nous les prions de nous dire ce qu'ils en pensent. C’est le seul moyen d'aboutir à une solution avantageuse et de dissiper cet inexplicable malaise qui alourdit notre marche en avant.

Le Courrier est un journal de libre discussion. On y admet toutes les thèses, on y discute toutes les idées.

CH. LE FRAPER.

AVAVAUAUAVAUAUAUAUAUAUAUS

REMENBER

Décidément plus ça change, plus c’est la même chose. Les mêmes faits se reproduisent à quelques années de distance. L'Histoire Cinématographique n’est qu’un éternel recommencement.

Il y a tantôt quatre ans, la Société Pathé qu’une situa- tion particulièrement heureuse plaçait à la tête du marché cinématographique, sûre de sa puissance et pressentant la crise imminente du Film, décrétait soudain qu’elle cessait la vente. Elle concédait l’exploitation exclusive de ses films à un certain nombre de Sociétés Monopoles créées à cet effet.

Mille raisons plausibles servirent à étayer cette ma- nœuvre stupéfiante. Les exploitants indépendants, clients habituels de la Société Pathé, manquèrent d’en périr. C'était un étranglement déguisé, d'autant plus redoutable qu’à l’époque la Société Pathé tenait tous les fils de l’industrie. Elle n’avait pas de concurrent sérieux et le cinéma n'était point encore organisé. :

De l'excès du mal jaillit le remède. Les exploitants affolés, obéissant à un instinct de conservation facile à comprendre se groupèrent. M. Bernard, s’il m’en souvient bien, prit l'initiative de réunir tous les exploitants dont les intérêts étaient en jeu. Des réunions rapides et chaudes fu- rent tenues, Un syndicat ayant à sa tête MM. Bernard, Astier, Michault, Kaiser, Cathelain, etc., fut constitué. Des décisions énergiques furent prises et exécutées. Les exploitants indépendants enfermés dans un dilemne sans issue en sortirent glorieusement.

A ce moment là, la Société Gaumont n’était pas une puissance; Elle produisait 500 mètres de films parsemaine; ses actions étaient cotées en bourse à peine 130 fr. Son chef était un homme laborieux, auquel nous nous plaisons à rendre un hommage mérité. Il peinait, mettant en ligne toutes les qualités d'intelligence et de savoir faire que nous lui connaissons, mais il ne conduisait à la bataille qu’une modeste société à côté du colosse que.représentait la Société Pathé.

Les exploitants groupés, bien d'accord, vinrent le trouver. J'étais du nombre. Ils lui dirent : « Produisez » ! Sortez du Film coûte qu: coûte ! «Bon ou mauvais » « Alimentez nos programmes », nous deviendrons vos clients fidèles. « Nous vous apportons notre argent, notre

appui moral ». « Comptez sur nous comme nous comptons sur vous.» Ils agirent de même à l'égard des autres sociétés, et subitement leur production fut triplée, qua- druplée. D’autres sociétès vinrent au monde et prospé- rèrent. Les sociétés étrangères surgirent sur le marché et tout rentra dans l’ordre normal. Les exploitants définitivement tirés d’affaire reprirent leur aplomb. Il n’en mourut pas un. Seule, la Société Pathé fut blessée par cette arme à double tranchant dent elle avait voulu se servir. Elle devait payer cher une décision césarienne dont la note n’est pas encore acquittée’

Aujourd’hui nous assistons étonnés à un événement inattendu. Obéissant à je ne sais quelle impulsion, au moment précis M. Ch. Pathé reconnaît son erreur, au moment il se dégage de ses sociétés concession- naires au prix des plus lourds sacrifices financiers, voici que M. Gaumont devient à son tour l’homme des monopoles!

Il monopolise à son gré telle ou telle vue. Il monopolise les actualités. Il le fait sans raison plausible, sans réflexion, s’illusionnant sur sa force, sans se douter que la situation n’est plus la même qu'il y a quatre ans. Il y a maintenant vingt-cinq maisons d'édition sur le marché, produisant chaque semaine dix mille mètres de négatifs entre lesquels on en rencontre de toute beauté.

Et cependant, combien d’avertissements n’a-t-il pas reçu déjà? Il annonce le 30 Septembre qu’il prend une décision draconnienne pour ses actualités. Trois sociétés lui répon- dent dans les vingt-quatre heures et monlent de toutes pièces trois services d'actualité.

Taxe-t-il d’un prix prohibitif Les Funérailles des Victimes de La Liberté ? MM. Raleigh et Robert, Harry, ct la Société l’'Éclipse, apportent immédiatement cette vue sur le marché à des prix acceptables. En même temps, M. Gau- mont installe l’Hippodrome à grands frais. Il s’érige en concurrent redoutable pour ses clients, pour tous ceux qui ont édifié sa fortune. Il fait beaucoup de mécontents et nous nous devons de lui signaler l’orage qui gronde sur sa tête.

Le Courrier a reçu plusieurs lettres de doléances des Exploitants Parisiens. Il nous est difficile de les citer toutes. Nous le prions de lire celle de M. Barton. Elle exprime l’opinion générale des Exploitants.

Paris, 3 Octobre 1911 Monsieur Charles Le Fraper,

Je lis dans votre courrier du 30 écoulé, votre intéressant article sur l'inauguration du GAUMONT-PALACE, situé d'un côté aux portes du cimetière Montmartre, et de l'autre auprès d'un des prin- cipaux Mont-de-Piété de Paris. et vous me faites l'effet de trouver étonnant qu'en pareille situation M. GAUMONT ait les idées noires. Pour mot, je n'en suis pas surpris, car il doit non seule- ment réfléchir au succès de sa nouvelle exploitation mais surtout au tort que cela va lui faire auprès des exploitants avec qui il est en relations d’affaires depuis longtemps, et qui certes, je l'espère du moins, ne vont pas lui permettre de les exécuter de la sorte.

Vous êtes-vous rendu compte qu’il les afteint tous, et que cet hiver aucun d'eux n'aura le plaisir de voir augmenter sa recette bar une 2 ou séance : quinze cenfimes de métro et le tour est joué !

_ 11 faut se défendre contre ce César du Cinéma” et lui montrer que tous ceux qui l’onf aidé à se faire la position qu'il occupe ne vont pas se laisser léser dans leurs intéréts par ce trop ambitieux colosse. Non! et pour cela il n'y a qu’un moyen. Laïssons-le assister seul, et toutes les semaines, au défilé de ses nouveautés. Passons-nous de ses services, pour faire nos programmes. N'ou- blions pas que chaque sou que nous apportons à sa caisse lui servira de munifion pour nous écraser plus vite.

Ne perdons pas de vue que si nous nous unissons dans ceffe affaire, nous le toucherons aussi bien en province qu’à l'étranger car les films à succès à Paris sont ceux que l’on réclame au dehors, c'est d'ailleurs compréhensible.

LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 5

N'assistons plus à ses séances, et ne lui prenons plus un centime de programme, défendons-nous ef de suite; ainsi, je crois, qu'avant peu il nous sera facile de faire s’écroul.r ce colosse aux bieds d'argile.

Si vous me le permettez, je reviendrai sur ce sujet, mais aupa- ravant, dites-moi, Monsieur, quelle est votre opinion au sujet des idées que je vous présente aujourd’hui, un peu longuement, ef veuillez je vous prie, agréer, mes empressées salutations.

E. BARTON CINÉMA PIGALLE Place Pigalle, Paris

Sans vouloir être désagréable à M. Gaumont, quoi qu'il en pense, quoi qu’on en dise, il nous est difficile de ne pas appeler son attention sur les dangers de ses innova- tions. Les exploitants sont organisés à l’heure actuelle, les éditeurs, les loueurs également. Il est imprudent de leur jeter à la face un tel défi.

J’estime que je reste dans le rôle strict d’un journaliste conscient de ses devoirs, en disant ma façon de penser Sur des événements susceptibles de bouleverser l’économie de notre industrie cinématographique.

S'il m'est arrivé d'envoyer CRE épigrammes humo- ristiques à M. Gaumont à propos de tel ou tel de ses actes, je tiens à lui dire ce que tout le monde sait, sauf lui-même.

ue je ne suis ni un adversaire, ni un ennemi. Au contraire.

est aisé de faire des compliments, nous n’ignorons pas l’art de distribuer des louanges, mais nous estimons, en disant la vérité, rendre plus de services à M. Gaumont, que le flot de courtisans au milieu desquels il perd la notion du vrai.

Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. Nous regrettons que grisé par l’encens qu’on brûle à ses pieds, M. Gaumont ne possède pas à côté de lui le conseiller sage et prudent, indispensable à toute grande entreprise !

CAE

de de de de ,àe de de de de de de de de 3e CONTIENT TN TRS TRS IR IR IRIS IEP TES TRÈS So

Musée des Borreurs

On nous écrit : Paris, le 25 Seplembre 1917,

Monsieur « Le Mauvais Œil »,

Nous voulez bien, à propos de Bébé, mon jeune Dre que vous appelez « votre » Bébé, mes compliments pour le possessif me demander à quoi je pense ?

Voici :

Je pense qu'il est fâcheux que le premier venu s’arroge le droit de faire ou de déposer sa critique le long d'un film sans que l'au- leur du film ait le droit de faire respecter son bien autrement qu'en passant à la caisse.

Je pense qu'il serait juste d'ouvrir, en regard de votre rubrique @ Les Films tels FE sont », une rubrique qui s’'appellerait « La Critique telle qu'elle est ». Nos metteurs en scène vous enver- raïent d'excellente copie aussi gratuite que dépourvue de solé- cismes.

ET ce serait aulant de gagné pour vos lecteurs.

Je pense surtout que sous peine d'assommer les dits lecteurs, la férule du critique ne doit Le être une massue el qu'il faut la manier avec un certain doigté qui wappartient pas à lout le monde.

. Je pense enfin qu'il est indifférent au public de savoir si je suis fatioué par mon voyage en Suisse. Toutefois, si vous y lenex, je puis

vous dire que nul voyage west aussi fatigant pour moi comme pour bien des gens que la lecture d'une prose inélévante d'où l'esprit, la courtoisie et la syntaxe sont également bannis. Cela dit sans acrimonie, el sans faire de comme: bien vous le pensez, je vous prie, Monsieur, d'agréer. mes saluta- tions. L. FEUILLADE,

Chef du Service du Théâtre, à la Société des Etablissements Gaumont.

3 Octobre 19717. Monsieur LE FRAPER,

Directeur du Courrier Cinématographique, Paris,

La nécessité na fait avoir entre les mains le dernier numéro de votre journal.

Avant de m'en servir, j'y ai lu un entre-filet vous jugex en lermes grossiers une bande dont je suis l'auteur : Calino cow- boy.

Veuillez noter que je ne vous tolérerai dorénavant aucune appré- ciation déplacée touchant mes bandes ou me touchant moi-même.

La première qualité d'un critique est la courtoisie, ce que vous semblex ignorer.

Si vous préferez vous conduire en voyou, je vous trailerai comme tel.

JEAN Duraxp,

Metteur en scène, Société Gaumont.

La tournure de ces lettres nous dispensé, A’aucun com- mentaire. Suivant nos habitudes d’impartialité, nous n’hésitons pas à les publier, en laissant apprécier à nos lecteurs de quel côté sont les gens bien élevés.

Notre impartialité n’est pas du goût de ces messieurs. Nous le regrettons. Leurs menaces ne nous effraient point. Elles ne nous empêcheront pas de continuer notre œuvre d'assainissement artistique. Lorsqu'ils feront de belles choses, nous n’hésiterons pas davantage à le publier. Ce jour-là, ils nous enverront des lettres de remerciements !

Sans parodier le maître Beaumarchais, nous voulons cependant rappeler à nos lecteurs la célèbre devise de Figaro, qui est devenue celle du Courrier :

« Loué par ceux-ci, blâämé par ceux-là, me moquant des' sols, riant des méchants, je me hâte derire de tout. de peur d'être obligé d’en pleurer. »

NOIRE INOINEINIINSSI

4 AV2ZAW2AUZ, M. BR HIER | A] 26, RUE DE CHATEAUREDON - MARSEILLE | % . . 0 L NS =] Concessionnaire des Visions Dantesaques l = EN LOCATION: è È LE PETIT TAMBOUR D'AUSTERLITZ, Drame. . 239" è

Él| AMOUR & CHANTAGE, Comédie . . . . . 179" /|l2à A] LÉA CHERCHE UN MARI, Comique. . . . . 137" UPAGDIDE (Drames RME us ee 288 | S|| APRÈS LA PLUIE, LE BEAU TEMPS, Comique. 240 " | X|| LA JEUNE FILLE DE L'ARMÉE DU SALUT, Drame 492 » D || TONTOLINI MYOPE, Comique. . . . . . . œ

A AAA ANS AS A ANS A AP A A A

PHOTO-RADIA-FILMS

_était le Premier à livrer les

Fanéraïilles des Victimes

de la Terrible

Catastrophe de la

“LIBERTÉ”

# Dès le lendemain %#

Ceritliorr est IV Te OU DPrX éXGéptuonmel'de tir" ie mètre. Longueur appr.: 120 mètres

sans aucune exclusivité

Agent Général

Harry

22, Rue Baudin - Paris

TÉLÉPHONE : 100-03

Adresse télégr: HARRYBIO-PARIS

LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 7

SUR L'ÉCRAN

AVIS

La Nordisk Film Co nous communique la note suivante en nous priant de la publie:. Nous déférons avec plaisir au désir de cette Société :

Nordisk Films

Filiale de Paris 40, boulevard Bonne-Nouvelle.

4 Octobre 1971.

Un certain nombre de nos clients se sont émus en voyant annoncés dans les listes de films d’eccasion d'une Maison étrangère quelques-uns de nos films non encore édilés.

Informés du fait, nous avons immédialemeut télégraphié à celle Maison de nous livrer de suite trois copies de « Victime des Mormons », otre prochain grand succès.

Nous avons reçu la réponse suivante :

« Messieurs,

« Conune suite à volre ordre lélégraphique nous commandant « Lrois copies « Victime des Mormons », nous avons Phonneur « de vous informer que ce film élant édité le 14 octobre, nous Que pourrons vous livrer les copies commandées que quatre semaines après. »

Nous rappelons, à celle occasions, que nous n'hésilerons pas à faire saisir comme nous Pavons déjà fait tous films cir- culant en France ou Belgique sans notre marque déposée sur chaque titre ou sous-titre. Nos films ne peuvent étre mis en venle dans ces deux pays que par notre concessionnaire exclusif :

Monsieur Louis Aubert, administraleur délégué de la Compa- gnie Générale du Cinémalooraphe, 19, rue Richer, à Paris.

NORDISK FIIMS Co. LS On ouvre!

Cette semaine, un nouveau ciné a ouvert ses portes. C’est le Kinérama Théâtre Pathé, 37, boulevard Saint-Martin. Son directeur, M. Lordier, a bien fait les choses. La salle est coquette, habilement agencée et très confortable. Les pro- grammes ne sont pas moins bien choisis. Quant à l’orches- tre, il mérite une mention spéciale.

Depuis samedi, le public y afflue. Il n’est pas douteux que cette nouvelle salle fera de brillantes affaires.

M. Lordier est l’enfant chéri de la fortune. Il est des plus experts en matière d'exploitation cinématographique. Il réussira certainement.

En

Un de moins.

M. Revil, propriétaire, a repris depuis le re" octobre, en mains, la direction de la Gaïîté Parisienne, 34, boulevard Ornano. Il continuera le spectacle actuel pendant quelque temps pour lui permettre de monter un très joli spectacle de music-hall.

Rappelons que la Gaité Parisienne était exploitée depuis un an par la Société Générale d’Attractions. Cette Société y avait installé un cinéma. Elle eut à subir de nombreux déboires, et dut se résigner à en abandonner exploitation le 30 écoulé. La Gaïîté reprend avéc M. Revil ses anciennes destinées. Nous l’enregistrons avec plaisir en lui souhaitant bonne chance.

Je

+x<

Changements d'adresses.

« L’American Kinemalograph », autrefois 18, rue Haxo, s’est définitivement installé dans ses nouveaux bureaux, 7, rue Suffren, à Marseille.

La Compagnie Générale du Cinématographe se propose également de changer de domicile, par suite d'agrandisse- ment des divers services. Elle quittera le boulevard Bonne- Nouvelle le 18 courant et s’installera 19, rue Richer, dans ses nouveaux et somptueux locaux.

La Compagnie du Biograph, que représente à Paris M. R. Sprécher, s'agrandit aussi et s'apprête à transférer ses bu- reaux dans d’autres locaux plus vastes et mieux distribués, correspondant à l’importance que prend la Maison.

En

Bravo !

MM. Raleigh et Robert, M. Harry, MM. Astaix, Kastor

et Lallement nous avisent qu’ils sont en mesure de livrer de

suite : Les Funéraïlles nationales des victimes de l'explosion de

« La Liberté ».

Ils ajoutent qu'ils ont pris cette vue par leurs propres moyens et qu'ils la céderont sans aucune réserve.

Allons ! MM. les exploitants pourront, cette fois-ci, faire

fi des monopoles et inscrire cette émouvante actualité à leur

programme. Ils n'auront que l'embarras du choix. )

sd Ironie !

A titre documentaire, nous reproduisons x exlenso le prospectus du Trianon Cinéma, le fameux Ciné de Cayeux, dont M. Kahn nous signalait précisément, la semaine der- nière l'installation défectueuse :

CINÉMA TRIANON 6, rue du Phare, Cayeux-sur-Mer. : « Le directeur du Trianon Cinéma, désirant faire profiter « tout le monde de son superbe programme, constainment « varié, a décidé, à partir de ce jour, d’appliquer le prix sui- CAVANTMOTC Me CUITE Ne Sn TE QE

« Installation confortable, travail irréprochable.

«UN DES RARES CINÉMAS INSTALLÉES, SELON LA LOI, OFFRANT TOUTES LÈS GARANTIES DE SÉCURITÉ. »

Voyons! nous ne sommes pas curieux, mais nous vou- drions bien savoir ce que publierait M. Myrrha s’il était.en règle ?

ss.

Les Grands Films.

La discussion sur le bien fondé des grands films continue de plus belle. Les uns disent qu’ils sont indispensables ;'les autres prétendent, au contraire, qu’ils sont nuisibles.

Aux Congrès de Hambourg et de Moscou, on a protesté contre eux. Nous en avons déjà parlé au Courrier. Néan- moins, nous ne serions pas fâchés de savoir ce qu'en pen- sent nos lecteurs. 3

Qu'ils nous le disent, nous publierons leurs lettres ; nous les étudierons et nous essaierons ensuite d’en dégager une idée d'ensemble. :

ed

8 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE

Vers l’Union.

« Le Syndicat Français des Exploitants du Cinéma » vient d'enregistrer onze adhésions nouvelles :

MM. Jura, 87, rue Victor-Hugo, Levallois.

Gorraxp, Eden Cinéma, 34, rue d'Allemagne.

BoiscirARD, Zénith Cinéma, rue Malte-Brun.

CLERFEUILLE, Cinéma Bosquet, avenue Bosquet.

BrucÈrE & Cie, avenue des Gobelins.

May, Théâtre Montrouge, avenue d'Orléans.

SANDBERG, Société Générale d’Attractions, 14, rue de la Douane.

AUBERT, Cinéma Voltaire.

LiEUTEY, 13, Grande-Rue, à Asnières.

HarrissoN® Warp, American Biograph, 55, rue de Clichy.

CaRRÉ, Féeric Cinéma, rue de Puteaux.

Il est certain que ces adhésions ont été provoquées par les décisions équitables qui furent prises à É dernière séance par l’assemblée. Nous sommes heureux d’en prendre acte et de constater que le mouvement vers l’Union s’accentue net- tement.

se Déplacements.

De passage à Paris, M. Philippe Sen, le distingué direc- teur des plus importants cinémas de Copenhague; et Mme Philippe Sen;

M. Lombardo, de Naples ;

M. l'avocat Radoyna, de Rome;

M. Baurès, le directeur de l’Union des Grands Editeurs, est revenu de Bucarest.

M. Delac, le directeur des Films d’Art et Monofilms, est également de retour à Paris.

Nouveautés visibles le

“KALEM”. LUBIN ”.

10 OCTOBRE au Consortium Librables 10 Notembre. Sur le sentier du Combat, Drame.

Personne n'épousera ma Mère, comédie.

«“ WELT FILM”. En manœuvres, Plein air.

Encore une!

Le Marché parisien vient de s'enrichir d’une nouvelle marque de films : Le Danube. Elle a été présentée mardi pour la première fois au « Consortium » par M. E. Adrey. Nous en reparlerons.

LE Ün bon avis en vaut deux. :

La publicité bien comprise est indispensable pour déve- lopper les affaires. Celle des journaux a toujours été consi- dérée comme très efficace, et ceux qui savent l'utiliser y trouvent leurs bénéfices ; ceux qui la négligent ou la dédai- gnent comprennent mal leur intérêt.

D. ROCKFELLER. se Toujours les Notices.

MM. les exploitants réclament toujours plus ardemment la publication du fac-simile des affiches sur les notices des- criptives des vues. Ils nous signalent Le Bulletin 41 de la Société Lux. Le verso en est entièrement blanc. Nos amis pré- tendent, à juste titre, que l'affiche de Mlle Cartouche, par exemple, y serait admirablement placée ?

La parole est à MM. les Editeurs ?

Lo d Dernière beure.

La Société Cinès Princeps”, série grand Art, nous avise qu’elle retient la date du 20 Octobre pour sortir son tout dernier chef-d'œuvre : Jeanne la Pâle.

Ce film dont le scénario rappelle l’œuvre d'Honoré de Balzac, est, nous dit-on, tout à fait remarquable. Nous en reparlerons.

L'OPÉRATEUR

paraissent dans les flots.

ENCORE UN MERVEILLEUX FILM DE BIOGRAPH

Amour d’Indienne |

Ce film met en scène les périlleux exploits d’une experte nageuse savamment encadrés par une action d’un dramatique intense. L'intérêt est porté à son point culminant quand la jeune {ndienne, poursuivie par des piro- gues, plonge dans le torrent et va, nageant entre deux eaux, percer de son poignard la coque des canots qui dis- CS

# x x Tous nos films sont impressionnés sur Pellicules EASTMANN-KODAK # # #

Téléphone : 327-40

Télégramme : BEL KA PARIS & & &

LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE >

LES HOUVEAUTÉS

Film des Auteurs Le petit Détective, rapt d'enfant. Affiche...

Ambrosio L’Auto de Robinel (comique). Affiche........

Milano La Légende du Bücheron (drame)............

Latium Amour et. mur (sentimentale). Affiche...

Swea Les Oiseaux au Jardin zoologique de Stockolm.

Biocéraph La petite Marchande de Cerises (drame) Affic. e Messager d'Amour (drame). ..............

Kalem La Mine truquée (drame). Affiche............

à Lubin Sauvée à temps (drame). Affiche .............

Cinès

Nordisk L'Acteur.soldat (comique) .......:......... Le Masque au chloroforme (drame). Affiche

Selig Polyscope Angoisses maternelles. Affiche................

Edison De l'Argent à revendre (comédie)............ L’Aïguilleur (Arame). EURE ME 0. LE

Eclipse-Radios LesPouce (drame) AMCRe een. L’Assassinat de Henri III (drame histor.). Af.. L’Ane de Firmin (comique) ................. Les Iles Anglo-Normandes (plein air) ........

Itala

Tony le Nigaud (drame). Affiche. ............ Gribouille Hôte modèle (comique). Affiche...

Lux

Princesse Cartouche, l'enlèvement du Rem-

brandt: AffChE: 2 Re ere teens Les Brocs de Patouillard (comique).......... Arles, Ruines d’un village Romaïn ........... Montou Vif (AramMe) SR Re

147 mètres 96 mètres 162 mètres 230 mètres 112 mètres

307 mètres 307

289 mètres 208 mètres

308 mètres 229 186 140 134 120

233 mètres 364

320 mètres

265 mètres 200 155

78

199 mètres

295 mètres 139

89 267

Raleisgh et Robert

NOUVEAUTÉS DU 2 OCTOBRE à PROJECTIONS DU 10 OCTÔBRE 1911

‘“ Partie de Pêche chez le Maharaja de

Kapurthala (plein air) RSR RO ane 110 mètres Rex La Reconnaissance du Sioux......,........,.. 314 mètres Vitagraph La Chambre de chauffe (drame). Affiche . .... 310 mètres Le retour de M. Pogson (vaudeville) ..... we. 305 Le Démon de la vanité (drame)............ .… 296 BarrouteduiGiel(drame) ner cer e …. 246! Sol Films ù Gavroche, mauvais Commissionnaire (comiq.). 122 mètres Adrey

La Poupée qui porte bonheur (drame). Affiche 365 mètres

Biorama LIVRABLE LE 10 NOVEMBRE.

Cadeau malencontreux (étude de mœurs). Af. 685 mètres Kineto LIVRABLES LE 27 OCTOBRE. Vie dans l’Aquarium (scientifique).....:..... 122 mètres Préparalifs sur «l’Aurora » pour une Explo- ration au Pôle Sud ...... SE ab B ne OU 105 S. B.

Prisonnières des Comanches (drame). Affiche 295 mètres

Les maisons d'éditions précitées présentent leurs nou- veautés tous les lundis et tous les mardis à as de 1 h. 1/2 au Consortium Cinéma, 18, rue du faubourg du Temple.

>

Gaumont PROGRAMME No 43.

Le Poison (drame de la vie telle qu’elle est). 357 mètres 72

Etude de Fleurs (coloris)..»......,.,..4. LATE La Leçon d’'Anatomie (teinté et viré). Agr.... 311 Le mauvais Valet (drame)................... 278 La Maison de la peur (drame) ........... ... 293 Galino; cocher (COMIQUE) ER Ce 112 Bébé protège sa Sœur (comique)........ Lise FA48 —S Bruges (voyage)............ COPA on Re 80 ‘— Pathé PROGRAMME 36. La Gouvernante (drame). S. C. A. G. L....... 265 Le Cœur d’Yvonnette (drame). S. C. A. G. L.. 260 La fin du Maître-Chanteur....... AOC ADS Ar 195 Le feu au Couvent (comédie). S. C. A. G.L... 240 Jobard de Recettes (comique) .............,. 115 Par amour du Célibat (comique)............. 225 Little Moritz enlève Rosalie (comique)........ . 190 Le Singe du Photographe (comique)......... 190 Les terreurs de Rigadin (comique)........... 155 Fabrication mécanique d’un Livre....,....... 190 Pêche aux Crocodiles (plein air, coloris)... 170

ot

“hé Madam

Créatrice du rôl

Interprètent les rôles! Mervei)

| MADAME e que “LE FILM D'ART” 4

AGENCE GENERALE CINÉMA

1)

Ce Tarif annule toute édition antérieure. Août I9II Tarif 24 - :

un Tbe mi 2 Éélestingbouse Cooper Hewitt Co. L'Eù.

USINES ET BUREAUX 411, Rue du Pont

SURESNES près PARIS Télégrammes

HEWITLIGHT -SURESNES 92 à SURESNES

Téléphone

CONVERTISSEUR

A VAPEUR DE MERCURE

Pour Arcs de Projection

Breveté S. G. D. G.

Le convertisseur se met en marche automatiquement dès que les charbons de la lampe de projection viennent en con- tact. La surveillance de la lampe est la même que d’habitude, c’est-à-dire qu’il faut écarter les charbons après l'allumage et les tenir à la distance correcte.

Fig. 1. Appareil de 30 ampères, type P W 30.

Pas de Surveillance Pas d’Entretien

Pas de Pertes dans des Résistances additionnelles

Tarif 24 2

I. AVANTAGES.

L'avantage de l'application des convertisseurs, pour alimenter les arcs de projection, consiste principalement dans le fait suivant

2

Le courant continu est reconnu de beaucoup préférable au courant alternatif pour l'alimentation des arcs de projection, car, consommation égale, la lumière projetée sur l'écran est infiniment plus claire, plus blanche et plus stable.

Le courant alternatif exige, pour produire une lumière utilisable, une intensité de beaucoup supérieure ; par contre, il possède le grand avantage de permettre un réglage beaucoup plus économique au moyen de transformateurs ou de bobines d’induction, c’est-à-dire avec une perte d'énergie extrêmement réduite, alors que le courant continu nécessite l'emploi de rhéostats ou de résistances additionnelles qui absorbent une énergie considérable. Par exemple, dans le cas d’une installation cinématographique sur un réseau continu à 220 volts, 7o °/, de l'énergie sont inutilement consommés dans la résistance additionnelle.

L'emploi du convertisseur à vapeur de mercure réunit les avantages de l’un et de l’autre courant : l’arc de projection fonctionne sur courant coutinu et, par conséquent, avec un meilleur rendement lumineux et le réglage a lieu sur le côté alternatif, c’est-à-dire de la manière la plus économique ; l'arc de projection est branché immédiatement aux bornes du conver- tisseur sans qu'aucune tésistance additionnelle soit nécessaire.

Par comparaison avec les groupes rotatifs, en dehors d’un rendement beaucoup plus considérable, les convertisseurs à mercure permettent une économie de courant appréciable par le fait qu'on peut, sans difficulté, interrompre le courant pendant les pauses, changements de films, etc., tandis que les groupes électrogènes doivent être maintenus en fonctionnement pendant ces repos, par suite des complications de leur mise en marche.

La seule partie des convertisseurs qui soit sujette à usure et qui doit être renouvelée de temps en temps est l’ampoule. (Voir nos conditions de garantie page 3.)

Fig. 2. Appareil de 60 ampères, type P W 60.

II. FONCTIONNEMENT. é

L'opérateur n’a pas à s'inquiéter du convertisseur, depuis le moment il est mis en marche jusqu’à son extinction. Pour la mise en marche de l'appareil, qui ne comporte aucun organe en mouvement, il suffit de rapprocher les charbons de la lampe à arc et, automatiquement, le convertisseur débite du courant continu sans nécessiter aucune surveillance, aucun graissage ni aucun soin particulier.

III. INSTALLATION.

D'un poids et d’un encombrement trés faibles, le convertisseur ne nécessite pas, comme les groupes rotatifs, de fondations et il peut être disposé à n'importe quel endroit. Son fonctionnement est absolument silencieux, et il peut, par conséquent, être placé dans la cabine même de l'opérateur ou même dans la salle de projection, afin de réaliser une économie de canalisation. Il est d’ailleurs recommandable de le placer dans un endroit accessible, car la couleur spéciale de l’ampoule en fonctionnement peut servir d’éclairage de réclame.

L'installation est des plus simples et demande moins d'attention que celle d’une résistance, d'un transformateur ou d’une

inductance.

Après avoir déballé l'appareil, connecter les fils d'arrivée du courant alternatif aux bornes placées sur la face postérieure du tableau, et les fiches de la lampe de projection aux prises de la face antérieure en respectant les conditions de polarité (le pôle positif de l'appareil devant être connecté au plus gros des deux charbons).

Retirer avec soin l'ampoule de son emballage, la placer dans le support situé sur la face postérieure du tableau et la connecter à

l'appareil. Le convertisseur est prêt à fonctionner.

Il se met en marche automatiquement dès que les charbons de l'arc de projection viennent en contact. On n’a plus à s'occuper que du réglage de l’arc qui s’opère comme sur un réseau continu ordinaire.

AMPOULES DE RECHANGE

Tarif 24 - 3

L’ampoule est la seule partie du convertisseur qui ait à supporter une usure et qui doive par conséquent être remplacée de temps à autre. D’après l'expérience acquise, sa durée moyenne, sous des conditions de travail normales, est d’au moins 600 heures.

Fig. -— Ampoule monophasée

Nous établissons sur demande une garantie de durée de :

9 mois pour une marche journalière de 4 heures ou moins 4 mois pour une marche journalière de 10 heures ou moins

2 mois pour une marche journalière de 24 heures ou moins

La garantie commence une semaine après l’arrivée de l’ampoule à desti- nation. Dans le cas la durée de garantie ne serait pas atteinte, l’'ampoule de remplacement sera facturée au prorata du nombre d’heures que la pièce à remplacer

aura duré.

Sur demande nous assurons l’ampoule aux frais du client contre les

risques en cours de route.

Fig. 4. Ampoule triphasée

PRIX ET POIDS DES CONVERTISSEURS

COURANT ALTERNATIF

Tension en volts

COURANT ALTERNATIF

Tension en volts

P. D 30

100 à 120 ou 220 à 230

P. D 40(!)

P. D 60

de 30 à 6O Ampères

COURANT MONOPHASÉ 40-60 Périodes

COURANT. CONTINU L'APPAREIL COMPLET Prix de l’ampouleneuve

en échange de

Tension | Poids approximatif Prix

Volts

C Intensité max. l’'ampoule usagée

Frs 162.50 200. » 162.50

(2 par appareil)

Ampères Brut Frs 180 687.50 937.50

1250. »

Net 100 110 190

240 | 330

COURANT TRIPHASÉ 40-60 Périodes

COURANT CONTINU L'APPAREIL COMPLET Prix de l’ampoule neuve en échange de

Tension Prix

Volts

Intensité max. Poids approximatif

l’ampoule usagée Ampères

30 40 60

Brut Frs Frs

815. » 212.25 1125. » 250. » 1625. » 212.25

(2 par appareil)

Net

MAJORATION si l’ampoule usagée

n’est pas retournée

37.50 43.15 37.50

MAJORATION si l’ampoule usagée

n’est pas retournée

62.50 68.75 62.50

(x) La construction des ampoules de 40 ampères étant très récente, nous n'avons pas encore une expérience suffisante pour que nos

garanties puissent leur être appliquées.

CONDITIONS DE VENTE. Les prix s'entendent pour marchandises prises à nos usines sans enga-

gement, emballage en sus, livraisons dans Paris facturées au plus juste prix. Valeur 30 jours net, sur Paris, sans escompte. Nos marchandises

voyagent aux risques et périls des destinataires. à à q P

Tarif 24 - 4

FRAIS D’EXPLOITATION

35°}, d'Economie

Si nous considérons un arc cinématographique travaillant 6 heures par jour et 300 jours, soit 1800 heures par an, le courant étant compté à 0 fr. 625 le K W H., nous arrivons, avec les diverses sources de courant, aux frais de consommation ci-aprés :

Sur courant alternatif, avec Je Convertisseur Cooper Hewit, pour un arc de 30 amp....... 2900 avéc moteur-générateur ..... 3780 continu (220 volts) avec résistances On 7315 alternatif directement avec transformateur 40% :.:11 "8000 —_ —— 60 ..... 4465

400

25

795

oo)

—430 —— F na

Fig. 5. Encombrement type P D,

Sur demande seulement.

I$0

Fig. 6. Encombrement type 60 ampères.

Ces chiffres démontrent d’une manière irréfutable l’économie considérable que permet de réaliser le Convertis- seur COOPER HEWITT à vapeur de mercure.

Sur courant alternatif non redressé, il faut au moins 40 ampères pour produire une quantité de lumière à peine suffisante et 60 ampères si l’on veut avoir une intensité lumineuse égale à celle produite par un arc de 30 ampères alimenté par un convertisseur COOPER HEWITT.

Il faut donc, pour établir une comparaison exacte, retrancher 2900 de 4465 d’où il ressort une économie de 1565 francs par an, soit 35 */. environ en faveur du Conver- tisseur COOPER HEWITT, à laquelle